Mort, cimetière et symbolique
par Jacqueline Slotte
En Occident, au Moyen Âge, la mort fait partie de la vie de chaque jour et le cimetière est un terrain vague, éventuellement entouré de murs, signalé par une croix. Les cimetières sont ensuite organisés autour des églises. La symbolique tourne autour de la gloire de Dieu et de la vie du Christ. Lorsque l’homme est évoqué, c’est pour marquer son caractère mortel et appeler les passants à l’aider par leurs prières à accéder au paradis.
Au XIXe siècle, de nouveaux cimetières sont créés hors des villes et gérés par l’autorité communale. Le long des allées principales, des monuments imposants sont érigés à la gloire des personnalités et des riches bourgeois. La symbolique est liée à l’image sociale et à la profession du patriarche. L’appartenance religieuse et philosophique est intégrée dans le monument. La décoration tient une grande place : croix, urnes voilées, drapés, fleurs, couronnes, animaux, pleurantes décorent largement les chapelles et les monuments funéraires. Les cimetières, où il est coutumier de se promener en famille, représentent le microcosme de la société.
Jacqueline Sotte, fondatrice de Pierre de Mémoire (défense du patrimoine funéraire)